Le papillome cutané, également appelé papillome viral ou verrue filiforme, est une tumeur bénigne qui apparaît à la surface de la peau.
Les papillomes viraux apparaissent généralement à l’adolescence et, avec l’âge, ces lésions ont tendance à se multiplier. Ce type de néoplasme se caractérise par sa multiplicité et sa fréquence augmente avec l’âge. On trouve des papillomes congénitaux et acquis, bien que dans certains cas, l’étiologie virale soit absente.
La cause principale des papillomes est considérée comme étant le papillomavirus humain (HPV), qui est généralement associé à un faible risque oncogène. Cependant, étant donné que près de 90 % de la population est porteuse du virus HPV mais que tout le monde ne développe pas de papillomes, il est évident que d’autres facteurs contribuent à l’apparition de ces lésions sur la peau. Les facteurs suivants sont connus pour augmenter le risque de développer des papillomes :
Le diagnostic des papillomes repose sur un examen clinique, qui comprend une inspection visuelle de routine des lésions, suivie d’une dermatoscopie pour examiner la structure des excroissances. Dans certains cas, des tests de laboratoire peuvent être effectués pour détecter le HPV. Si l’on craint que le papillome soit malin, une biopsie (biopsie par excision) peut être réalisée pour confirmer le diagnostic et exclure d’autres affections.
À l’inspection visuelle, un papillome se présente sous la forme d’une excroissance allongée qui dépasse de la peau sur une tige (pédicule). La tige peut être aussi large que le diamètre du papillome ou légèrement plus étroite. La texture de la surface du papillome ressemble généralement à celle de la peau normale, mais les papillomes plus gros peuvent avoir une surface rugueuse et verruqueuse d’aspect « irrégulier ».
Les bords du papillome sont généralement nets, mais ils peuvent être irréguliers, en particulier dans les lésions plus grandes. La couleur du papillome varie généralement du couleur chair (la plus courante) au brun clair. Les couleurs plus foncées sont rares dans ces lésions. Les papillomes n’affectent généralement pas la croissance des poils. Dans certains cas, des poils drus ou duveteux peuvent être observés au centre de la lésion.
Les papillomes sont généralement de petite taille, avec des dimensions typiques allant jusqu’à 2-3 mm de largeur et 3-5 mm de hauteur au-dessus de la surface de la peau. Les papillomes plus grands sont rares. À la palpation, le papillome est similaire à la peau normale ou légèrement plus mou, en particulier dans la partie centrale. Il n’y a pas de sensations subjectives associées au papillome, bien qu’une légère démangeaison puisse parfois survenir dans les cas de longue date.
Les papillomes se trouvent le plus souvent sur le cou, les aisselles, les aines et le tronc (poitrine et dos), mais ils peuvent également apparaître sur les muqueuses. Ces lésions sont moins fréquentes sur d’autres parties du corps.
Lors de la dermatoscopie, les caractéristiques suivantes des papillomes cutanés peuvent être observées :
Lors du diagnostic des papillomes, il convient de les différencier d’autres lésions cutanées similaires, notamment :
En général, les papillomes sont bénins et ne présentent pas de risque accru de malignité. En l’absence d’influences externes telles que traumatismes, rayons ultraviolets ou rayonnements ionisants, le risque de dégénérescence maligne est faible et comparable à celui du cancer de la peau chez les personnes sans antécédents. Toutefois, si les papillomes changent d’aspect, se développent rapidement ou deviennent plus denses, ils doivent être examinés par un dermatologue ou un oncologue, car ces changements peuvent être des signes de transformation maligne.
Les papillomes sont plus dangereux en raison de leur tendance à se blesser facilement en raison de leur forme allongée et de leur tige étroite. Cela peut entraîner des saignements, des douleurs et un risque d’infection, la plaie devenant alors une porte d’entrée pour des micro-organismes nuisibles. En outre, les papillomes peuvent causer une gêne esthétique et psychologique, en particulier s’ils sont situés dans des zones visibles.
Si le papillome ne présente aucun signe de lésion, de changement d’aspect ou de symptôme, une surveillance autonome est généralement suffisante. Celle-ci doit inclure un examen annuel ou un examen par une autre personne pour les zones difficiles à inspecter. En cas de lésion mécanique, d’exposition aux rayons UV ou aux rayonnements ionisants, ou si des changements sont constatés, il est nécessaire de consulter un dermatologue ou un oncologue.
Le professionnel de santé évaluera si une surveillance continue ou l’ablation chirurgicale du papillome est nécessaire. Les papillomes soumis à des traumatismes constants causés par des vêtements, des bijoux ou des activités professionnelles doivent être envisagés pour une ablation afin d’éviter toute lésion supplémentaire. Dans certains cas, les papillomes peuvent être retirés à la demande du patient, en particulier s’ils causent des problèmes esthétiques ou un inconfort psychologique.
Pour une observation dynamique, il est utile de prendre des photos des papillomes, car cela permet de détecter même les changements mineurs au fil du temps. Les patients présentant plusieurs papillomes doivent subir des examens dermatologiques réguliers, en particulier au printemps et à l’automne (avant et après l’exposition au soleil estivale). La tenue d’une carte des néoplasmes cutanés peut simplifier le processus de surveillance et aider à identifier les lésions nouvelles ou en évolution.
Pour le traitement des papillomes, on privilégie généralement des méthodes moins invasives :
Si ces traitements moins invasifs ne conviennent pas ou si la nature du papillome n’est pas claire, une excision chirurgicale avec examen histologique peut être nécessaire.
L’auto-ablation des papillomes n’est pas recommandée en raison du risque de complications telles que des saignements, des infections et un diagnostic erroné de la nature de la lésion.
Les papillomes étant d’origine virale, il existe toujours un risque de récidive. De nouveaux papillomes peuvent apparaître au même endroit ou à proximité après leur ablation. Des mesures préventives permettent de réduire le risque de récidive.
La prévention de l’apparition des papillomes nécessite une approche prudente et proactive des soins de la peau et de la santé en général :
Il est également important d’inspecter régulièrement les papillomes, de consulter rapidement un professionnel de santé si vous observez des changements et de faire enlever les lésions potentiellement dangereuses afin de prévenir les complications.